C'est un rapace de silhouette trapue, mesurant entre 31 et 36 cm avec une envergure de 76 à 88 cm. Il est presque
totalement blanc. Son dos et le dessus de ses ailes sont de couleur grise, leur extrémité est noire. Ses yeux sont rouge vif et ses pattes jaunes. Les deux sexes sont semblables. On peut le confondre avec le Busard Saint-Martin bien qu'il soit plus petit que lui.
Le jeune quant à lui a le dos écaillé de blanc et le poitrail roux. Ses yeux sont plus clairs, l'iris est brun orangé. Ce rapace a une longévité de 6 ans en moyenne. Son vol peut se rapprocher de celui du Faucon crécerelle (vol du saint esprit) et de celui du Hibou des marais lorsqu'il plane. Lorsque ses ailes sont ouvertes elles forment un V.
Il se nourrit essentiellement de petits rongeurs, de passereaux, de lézards et d'insectes. C'est un rapace assez
silencieux, mais il pousse parfois quelques cris aigus en cas de danger ou lorsqu'il défend son territoire.
Répartition et mode de vie :
En France, son aire de répartition s'étend progressivement depuis les Landes. On a ainsi pu l'observer jusqu'en Normandie. Il est facile à observer car il se perche en vue sur un poteau ou un arbre mort dans des lieux dégagés. Il est essentiellement actif au crépuscule en été, mais toute la journée en hiver au bord des lisières forestières, vers des
cours d'eaux, des bois ou encore des bosquets. En Afrique c'est une espèce de savane. C'est une espèce nomade, et il
change souvent de terrain de chasse selon la quantité de nourriture disponible, en particulier les souris (et les
campagnols chez nous) dont il raffole. Dans le reste du monde, il se nourrit plutôt de souris du genre Mus. Il n'y à qu'en France où apparemment il préfère les campagnols... (sans doute plus abondant)
Reproduction et nidification
Il niche à tout moment de l'année car il peut faire plusieurs nichées successives. La première ponte à lieu en février-
mars, mais nous avons aussi observé dans le Gers des juvéniles proches de l'envol un premier janvier ! Il construit son nid dans un arbuste ou un arbre sans qu'il marque une préférence pour une essence particulière. Ainsi dans le Gers, nous l'avons vu nicher dans des chênes, des frênes, un cyprès.
Lors de la nidification il va défendre son territoire de façon acharnée, et nous avons pu observer plusieurs de ses
poursuites avec des corneilles par exemple ou des rapaces. Le couple ne reste jamais éloigné l'un de l'autre. Le mâle chasse et apporte les proies à la femelle qui nourrit les jeunes.
Observations dans le Gers :
Notre association à pu recueillir des observations sur cet oiseau dès l'année 2003. Grâce à celles-ci on peut remarquer l'expansion de l'élanion chaque année. Aujourd'hui sa nidification a pu être constatée dans tous le département
Menaces :
Cette espèce est en extension avec le réchauffement climatique, et l'abondance des proies, comme les campagnols,
favorisent sa présence. On la trouve donc de préférence dans les zones cultivées qui ménagent quelques espaces en
jechères ou des prairies et des alignements d'arbres ou des haies hautes. En automne, la chasse peut le déranger
surtout s'il a commencé une nouvelle couvée. Enfin, son observation ne doit pas être trop intrusive sur son territoire car il peut se sentir menacé et ainsi changer de lieu.
