Milan royal

Le Milan royal (Milvus milvus) est un rapace diurne de grande taille (envergure 145 à 165 cm, longueur 60 à 65 cm, poids entre 0,8 et 1,3 kg). Il se reconnaît à sa longue queue rousse triangulaire et profondément échancrée, typique de l'espèce. Sa tête blanchâtre, son plumage brun roux sur la face supérieure et roux rayé de brun, à l'exception de deux taches blanches situées au niveau des poignets, sur la face inférieure, sont caractéristiques de l'espèce. Ses longues ailes et sa grande queue lui donnent une silhouette élancée et lui confèrent une allure en vol aisée et élégante.
Le régime alimentaire de ce milan est très varié et dépend des conditions locales: micromammifères (Campagnol des champs, Campagnol terrestre et Taupe d'Europe) majoritairement, mais également des oiseaux (passereaux, jeunes corvidés pies, corneilles) et des invertébrés (lombrics, bousiers, perce-oreilles, grillons, larves de hanneton, chenilles). Mais le Milan royal est également charognard.
Le Milan royal installe son nid dans des arbres des haies et bosquets ou en lisière de forêt, presque toujours à flanc de coteau, ou encore sur des arbres isolés. Les couples sont visibles sur leur site de nidification fin février-début mars et les parades nuptiales s'observent dans le même temps. Le nid est installé le plus souvent dans un hêtre, un chêne ou bien encore un pin. La ponte a lieu entre fin mars et fin avril et comporte environ 2 à 3 œufs couvés durant un mois. Les jeunes prennent leur envol au début de l'été (entre fin juin et mi-juillet).
Encore assez commun vingt ans auparavant, le Milan royal est aujourd'hui gravement menacé, avec des effectifs en déclin dans la plupart des pays de son aire de répartition et une constriction de sa distribution. Les causes de ce déclin semblent multiples et concernent la dégradation de son habitat (réduction des prairies, traitements phytosanitaires, arasement des haies, etc.) et les destructions directes (empoisonnements, notamment en Espagne mais également en France lors des traitements contre les pullulations de campagnols avec des produits anticoagulants, et aussi des tirs illégaux, des collisions avec des lignes électriques, etc.).
Ce rapace n'est présent qu'en Europe, notamment dans notre pays qui héberge la seconde population en effectifs nicheurs. La France, ainsi que les Pyrénées, un des derniers bastions de l'espèce, ont donc une importante responsabilité quant à sa conservation.
Bien que réduite, la population gersoise est une des rares encore présentes en plaine. En marge septentrionale des populations pyrénéennes, elle est potentiellement plus fragile. Sa dynamique constitue donc un véritable indicateur sur l'état de santé de ces dernières. Malheureusement, les tendances de l'espèce dans le département sont très peu connues et peu suivies. Seuls quelques couples ont été localisés, dans la région de l'Astarac au sud du département, région qui comprend des habitats typiques de ce rapace: zones agricoles ouvertes associant élevage extensif et polyculture. Quelques dortoirs hivernaux y sont également répertoriés et suivis ces dernières années avec un effectif total évalué entre 300 et 400 oiseaux chaque hiver.
Si vous êtes intéressés pour participer au suivi de cette espèce, n'hésitez pas à nous contacter !

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