Pigeon colombin

Si le Pigeon ramier, dénommé « palombe » dans nos régions, est bien connu et surtout très répandu dans notre département, en toutes saisons, il cache souvent la présence du << petit bleu » qui lui ne le fréquente en nombre qu'en hivernage. Ainsi dés la fin du mois de septembre et durant le mois d'octobre, des vols de pigeons colombins peuvent être aperçus. Il peut s'agir alors de migrateurs qui franchiront plus tard la chaîne pyrénéenne pour se diriger vers les zones d'hivernage du centre de la péninsule Ibérique.
Mais d'autres populations décident de rester chez nous pour hiverner. Ces oiseaux pourraient être originaires pour la plupart d'Allemagne. Du mois de novembre à mars, le Pigeon colombin va fréquenter les mêmes habitats que le Pigeon ramier, appréciant les parcelles cultivées imbriquées dans les boisements mais aussi les bocages. Comme le Pigeon ramier, on le trouve trouve donc en plus grand nombre dans la moitié Ouest du département, où les chaumes de maïs sont recherchés.
Chez le Pigeon colombin, la taille des groupes est toujours plus modeste et les plus gros vols ne comptent quère plus d'une centaine
En vol, la distinction avec le Pigeon ramier est aisée si l'on prend le temps de détailler sa silhouette plus trapue, ses dimensions plus petites, vraiment apparentes si on peut observer les deux espèces ensembles. Si la lumière est correcte, l'absence de marques alaires blanches est un bon indice, en vol ou posé.
Le Pigeon colombin niche dans une grande partie du pays mais il semble absent de notre département en période de nidification. Le dernier atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées confirme surtout sa présence dans le Tarn, en Ariège et dans le Lot. C'est un oiseau forestier qui recherche les vieux arbres creux pour nicher dans une cavité. Il a aussi besoin d'espaces ouverts pour trouver sa nourriture dans les parcelles cultivées ou les espaces ouverts à végétation basse. A l'occasion il peut aussi s'installer dans une ruine, une carrière ou une falaise pour nicher. Les cavités de platanes peuvent être recherchées par l'espèce qui peut ainsi bénéficier des loges du Pic noir en progression en plaine. Les grandes villes ne sont pas fuies par l'espèce comme en témoigne sa nidification ancienne dans les allées du jardin des plantes à Paris.
Durant ces mois d'hiver, profitons donc de la présence de ce joli pigeon, trop souvent supplanté dans les statistiques et les dénombrements par le Pigeon ramier. Il est digne de toute notre attention.

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