Richesse de la trilogie : étangs, futaies et prairies
Quatre ensembles essentiels composent les paysages de Armagnac et leur confèrent leur originalité.
Les étangs tout d'abord, parfois pluri-centenaires et traditionnellement conçus pour la pisciculture et l'alimentation, en au des moulins, constituent une zone humide unique sur le plan régional.
- Les futaies de chênes pubescents et pédonculés présentes un peu partout dans le Gers, sont ici en densité plus
importante. Elles sont parfois mêlées de pins maritimes aux abords des Landes
Les prairies naturelles permanentes, fauchées ou pâturées, forment un élément majeur qui renforce la valeur de
l'ensemble.
Enfin le vignoble bien entendu.
L'intérêt sur le plan faunistique et floristique de l'Armagnac, repose sur l' équilibre entre les trois premiers d'entre eux.
Une exploitation intensive des forêts, l'abandon de Ia pisciculture au profit de l'irrigation, la substitution du maïs aux prairie humides après le drainage des parcelles sont autant de risques ou de facteurs qui peuvent appauvrir les sites..
L'identité paysagère et naturelle de l'Armagnac dépend donc de la préservation de ces ensembles.
La Cistude d'Europe (Emys orbicularis) est une tortue qui vit dans les eaux douces, riches en végétation aquatique. Bien que commune dans plusieurs régions naturelles du Gers, elle se rencontre plus fréquemment dans les étangs de l'Armagnac.
On l'observe alors en bordure des étangs bien sûr prenant le soleil sur les berges sablonneuses, mais aussi dans les mares de faible dimension ou dans les rivières.
L'espèce est en régression dans le nord de son aire de répartition. Elle est totalement protégée.
Lorsque les étangs ne sont pas utilisés pour l'irrigation des cultures d'été, certaines plantes aquatiques se développent en particulier les Phragmites (Phragmites communis) et abritent une avifaune remarquable dont le Héron pourpré (Area purpurss). Les Rousserolles effarvates (Acroccphalus Scirpacaus) nichent parfois dans des roselières ou dans des buissons de saules qui encombrent les berges et les queues des étangs.
La proximité des futaies de chênes pédonculés renforce l'intérêt des étangs. Elles sont fréquentées par 4 espèces de pics, dont 3 relativement communes :Pivert (Picus viridis), Pic épeiche (Dendrocopos major). Pic épeichette
(Dendrocopos minor). Le Pie mar (Dendrocopes medius), plus discret, est ici en limite occidentale de son aire de répartition. Sa présence dans les forêts gersoises est révélés depuis peu.
Les sous bois frais abritent parfois des stations de plantes du domaine atlantique comme la Scille lis-jacinthe (Scilla lilio-hyacinthus)
Certains vestiges de landes appelés Touyas, zone: abandonnées par l'élevage et étape préliminaire au reboisement
naturel, existent encore. On y trouve l'Ajonc nain (Ulex minor), associé à l'Ajonc d'Europe (Ulex europæeus).
Le Busard St Martin (Circus cyaneus) ou plus rarement le Busard cendré (Cireus pygargus) utilisent ces couverts pour nicher.
Le Chevreuil (Capreolus capreolus) est parfaitement adapté à ces terrains ou alternent massifs boisés, prairies, cultures et plans d'eau. L'observation de ces mammifères est toujours aisée dans le Gers.
Quelques stations de Fritilaire pintade (Fritilaia meleagris) existant encore dans les prairies humides de l'Armagnac. Elles sont aujourd'hui menacées par le drainage de ces parcelles et leur mise en culture après abandon de l'élevage.
